La crise actuelle modifiera notre mode de vie. Le chômage va augmenter. Beaucoup utiliseront leur temps libre autrement, en voyageant et en sortant peut-être pas moins souvent mais différemment. Les événements de masse devront se contenter de moins de participants. Le télétravail et les conférences vidéo deviendront davantage la norme.
L'impact sur une génération de jeunes habitués à une vie luxueuse et sans souci qui, aujourd'hui, ont peu épargné et se trouvent privés de revenus peut induire une augmentation de l'épargne à l'avenir, dont l'effet sera positif à long terme mais dont l'impact économique négatif se manifestera à court terme.
Les conséquences géopolitiques seront importantes. Il faudra attendre quelques années pour connaître le résultat, mais les faits plaident pour un changement. Les États-Unis ont abandonné le leadership mondial à d'autres, une faille dans laquelle se sont engouffrées la Russie et, surtout, la Chine. L'Union européenne s'en est trouvée affaiblie, non par manque de leadership, mais parce que les états membres ont sans cesse rechigné à lui accorder des compétences en matière de santé. Il y a peu de chance que les gouvernements nationaux soient enclins à l'admettre vis-à-vis de leurs ressortissants.
La démocratie est un autre perdant. La lutte contre la pandémie exige une restriction des libertés, spécialité des autocraties. Une démocratie avérée comme la Corée du Sud est sortie de la crise grâce à une application sans aucun rapport avec le respect de la vie privée.
Les finances publiques afficheront d'énormes déficits pendant des années. Et pourtant, l'attribution de revenus de remplacement aux ménages peut endiguer la pauvreté. Keynes, économiste de réputation mondiale, adulé par certains, décrié par d'autres, doit se retourner dans sa tombe.
Tous les épargnants ressentiront les effets. Structurellement, les comptes d'épargne rapporteront moins que l'inflation. Au cours de la période à venir, les cours des obligations connaîtront une volatilité inhabituelle. Pour de nombreuses catégories d'entreprises et de pouvoirs publics, il est devenu plus difficile d'évaluer les entreprises et les pouvoirs publics qui tireront leur épingle du jeu à moyen terme. Plus que jamais, l'approche de Dierickx Leys Private Bank représente le bon choix : se concentrer sur les entreprises qui choisissent le crédit comme instrument judicieux de gestion de bilan plutôt qu'une perfusion financière qui ralentit à chaque choc économique.
Pour la sélection d'actions, les analystes et gestionnaires de Dierickx Leys Private Bank se focalisent sur trois groupes d'entreprises. Pour certaines entreprises, le flux de revenus n'est pas, ou peu, influencé par la crise du coronavirus. Elles sont peu nombreuses, les gestionnaires de réseaux électriques en sont un exemple. Le dividende bénéficie d'une certaine garantie, si les dettes restent sous contrôle, et dépasse de loin les taux des emprunts d'État à 10 ans. Dans le deuxième groupe, on trouve des entreprises dont l'activité augmente en raison des potentiels changements structurels dans la façon de travailler. Les entreprises spécialisées dans la sécurisation des réseaux, dans les téléconférences…qui travaillent sous licence et avec abonnement en sont un exemple. Les acteurs spécialisés dans les tests et analyses médicaux peuvent également faire partie des gagnants. Le dernier groupe important se compose d'entreprises durement frappées par le virus Covid-19 mais dont la situation est provisoire. Si la génération future de bénéfice n'est pas touchée fondamentalement, la chute des cours enregistrée en mars peut représenter une opportunité d'achat.
À moyen terme, le virus Covid-19 réclamera un lourd tribut. Mais il y a des raisons d'être optimiste. L'humanité a survécu à la grippe espagnole, aux guerres mondiales et aux crises de la dette. Au milieu du gué, la rive semble inatteignable. Nous (analystes, gestionnaires et investisseurs) devons nous préparer mentalement à la prochaine vague de Covid-19 l'hiver prochain, en attendant un vaccin efficace. Cela aidera à garder la tête froide au retour des journée stressantes.